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Oppressé
Un homme pressé décompresse AVC
Le cerveau congestionne,
Le cœur libéré parle.
L'esprit interroge l'air du temps
L'être renaît à lui-même,
du soin d'une nouvelle relation
de soi à soi,
de soi aux autres,
de soi au monde.
La médecine requiert l’art de la mesure et toutes les dispositions morales aidant à acquérir le sens des limites. L’humilité, qui purifie l’esprit et le cœur, prépare le terrain de la considération en rappelant au soignant sa fragilité et sa faillibilité, en prévenant l’orgueil qui est une tentation constante. Le discernement, qui repose sur la juste estimation de soi et de chaque chose, le conduit à voir ce qu’il faut faire dans une situation toujours singulière, en prodiguant le soin proportionné à l’état du malade et correspondant à ses valeurs ou à sa personnalité. La considération implique ce regard sur chaque patient auquel il s’agit d’apporter une aide concrète, même si elle ne conduit pas nécessairement à sa guérison…
…Il (le soignant) doit se connaître lui-même pour garder la mesure, aider la personne malade ou en fin de vie en respectant son autonomie et sa dignité, la conseiller sur des traitements proposés sans les lui imposer, intervenir sans définir à sa place ce qui est bon pour elle, savoir interrompre les traitements et reconnaître les limites de l’accompagnement…
…Aussi, les soignants, quand ils possèdent la vertu de prudence, ne réduisent pas l’art médical à une technique et ils s’occupent du malade, et pas seulement de la maladie.
Corine Pelluchon, Éthique de la considération, p.123, Seuil.
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